Nous voulons nous éloigner de l'image poussiéreuse de la banque
François Schnyder, président de l'Association valaisanne des banques, parle de la nouvelle campagne d'apprentissage dans une interview.
François Schnyder, l'Association valaisanne des banques s'est dotée d'un nouveau site Internet et d'un nouveau logo. Quel est votre objectif ?
Lorsque j'ai repris la présidence en 2023, nous nous sommes fixés surpro trois priorités : Nous avons lancé une nouvelle série de formations pour nos collaborateurs, appelées « Lunch Learnings ». Ensuite, nous avons prévu de modifier l'image de l'Association valaisanne des banques avec un nouveau logo et un nouveau site Internet. Et troisièmement, le recrutement de nos jeunes collaborateurs doit être beaucoup plus moderne. Nous voulons nous éloigner de l'image poussiéreuse de la banque.
Qu'est-ce qui a été fait ?
Outre un nouveau site Internet, une vidéo a été réalisée spécialement pour les jeunes et diffusée via les médias sociaux. L'une des idées de la campagne est de jouer avec les clichés classiques des banques à la manière du film hollywoodien « Wolf of Wall Street », puis de les dissoudre. La vidéo n'a d'ailleurs pas été tournée avec des acteurs professionnels, mais avec de jeunes collaborateurs et collaboratrices des différentes banques valaisannes.
Les banques souffrent-elles d'une mauvaise image auprès des jeunes ?
Ces dernières années, des gros titres ont était fait sur le secteur bancaire dans les journaux. Cela a certainement eu un impact sur leur réputation.
La vidéo poursuit le but d'enthousiasmer les jeunes pour un apprentissage bancaire. Le secteur bancaire valaisan a-t-il un problème de relève ?
Actuellement, les banques n'ont pas de problème de relève. Mais nous devons nous battre pour recruter des apprentis chaque année. Et nous cherchons les meilleurs. Avec notre nouvelle présentation, nous voulons agir de manière proactive pour que nous n'ayons justement pas de problème de relève.
Pourquoi un jeune devrait-il encore choisir aujourd'hui de faire un apprentissage dans une banque ?
C'est un métier extrêmement polyvalent. Il y a de nombreuses possibilités d'emploi différentes. Les banques offrent en outre de très bonnes conditions cadres. Que ce soit un salaire attractif ou de multiples possibilités de formation et de perfectionnement en Suisse et à l'étranger. Ces dernières années, certaines banques ont par exemple envoyé des collaborateurs en formation continue à Saint-Gall, Zurich ou même New York. Ensuite, il est vrai que les collaborateurs engagés dans le secteur bancaire disposent toujours d'excellentes perspectives de carrière.
Dans tout le Valais, le secteur bancaire emploie environ 1300 personnes. Combien d'entre eux sont des apprentis ?
Chaque année, il y a entre 20 et 25 apprentissages dans le secteur bancaire en Valais. Au total, il y a donc environ 60 à 70 places d'apprentissage.
Comment une entreprise profite-t-elle de ses apprentis ?
Nous pouvons comparer une entreprise avec un glacier. S'il n'y a pas de neige derrière, le glacier n'avance pas. La neige derrière, ce sont les apprentis. Pour imprimer une culture d'entreprise à long terme, nous devons développer l'entreprise avec nos propres collaborateurs. Avoir son propre personnel signifie engager des gens comme apprentis et tout leur apprendre à partir de zéro. Ces collaborateurs agissent ensuite comme des ambassadeurs de la culture d'entreprise. C'est le cas idéal.
Vous avez maintenant 54 ans. Quels sont été vos débuts à l'époque ?
J'ai étudié l'économie à l'université de Fribourg. Les banques m'intéressaient. Pendant mes études, j'ai pu effectuer un stage de plusieurs mois au siège de l'ancienne Banque populaire suisse à Berne. Une fois mes études terminées, la banque m'a proposé d'y rester. Je le recommanderais vivement aux jeunes d'aujourd'hui : Faites autant de stages ou d'apprentissages à l'essai que possible afin de déterminer quelle activité vous convient. J'ai eu la chance de trouver ce qui me plaisait dès le premier stage.
Vous étiez responsable régional du Valais au Credit Suisse. Que se passe-t-il maintenant après le rachat par l'UBS ?
Une fois que le rachat aura été officiellement effectué le 1er juillet 2024, le Credit Suisse n'existera plus. Tous les logos du CS sur les sites vont progressivement disparaître au cours des prochains mois. Mais à l'avenir, il y aura toujours une succursale sur chacun des sites actuels du CS ou de l'UBS en Valais. Personnellement, j'ai quitté ma fonction de responsable régional du CS et j'assumerai d'autres tâches au sein du groupe UBS.